D’après l’institut Fraunhofer, la hausse du prix du Carbon rend les énergies renouvelables de plus en plus compétitives
L’analyse du coût actualisé de l’électricité (LCOE pour Levelized Cost of Energy en anglais) est claire.
Les énergies renouvelables deviennent enfin de plus en plus compétitives face aux centrales électriques conventionnelles en raison de la hausse des prix du CO2.
C’est dans leur cinquième étude sur le coût actualisé de l’énergie des centrales électriques à énergie renouvelables que les chercheurs de l’institut Fraunhofer prévoient l’évolution future des coûts jusqu’en 2040 sur la base de scénarios spécifiques à la technologie.
Par exemple, en Allemagne, les centrales solaires et éoliennes ont des coûts nettement inférieurs à ceux des centrales électriques conventionnelles. Et en raison de la hausse du prix des certificats de CO2, la compétitivité de ces centrales en termes de coûts diminuera encore dans les années à venir.
Le LCOE du photovoltaïque varie entre 3 à 11 c€/kWh
Aujourd’hui, le coût d’exploitation des centrales électriques conventionnelles augmente. Notamment grâce aux différentes actions menées pour la protection de l’environnement. Alors que les coûts de l’électricité pour les centrales à énergie renouvelable continu de baisser.
A titre d’exemple, le LCOE du photovoltaïque varie actuellement entre 3 et 11 centimes d’euro par kWh en fonction du type d’installation et du rayonnement solaire.
En ce qui concerne les systèmes photovoltaïques avec stockage par batteries, le LCOE fluctue entre 5 et 19 centimes d’euro par kWh. Un écart de différence plus grand qui s’explique par la diversité des prix pour ces systèmes. Cependant, il s’agit là d’un marché en croissance qui nécessitait d’être pris en compte dans l’étude.
Prévision du coût actualisé de l’électricité jusqu’en 2040
Grace au développement de nouvelles technologies, il est tout à fait envisageable de voir le coût moyen de l’énergie verte bien inférieur à celui des centrales à combustible fossile d’ici 2040.
Les prévisions montrent même que d’ici cette même année, le LCOE des petites installations photovoltaïques en toiture sera compris entre 3,5 et 6,7 centimes d’euros/kWh. Les prévisions varient entre 1,9 et 3,5 centimes d’euros/kWh pour les systèmes photovoltaïques au sol.
Il est même prévu de voir le LCOE inférieur à 10 centimes d’euro d’ici trois ou quatre ans pour tous les systèmes photovoltaïques, hors solutions avec stockage par batterie. Le LCOE de ces derniers devrait être compris entre 5 et 12 centimes d’euro/kWh d’ici 2040 pour les petits systèmes.
En ce qui concerne les coûts d’installation prévisionnel pour 2040, il est envisageable d’imaginer le kWc au sol à 350€ et entre 615 et 985€ pour les petites installations en toiture.
D’ici 2030, les nouvelles installations photovoltaïques et éoliennes moins chères que les centrales électriques conventionnelles existantes
Dans leur étude, les équipes de l’institut Fraunhofer ont également comparé le LCOE des nouvelles centrales à énergie renouvelables avec les coûts d’exploitation des centrales électriques conventionnelles existantes.
Les prévisions montrent que pour cette année, les coûts actualisés des énergies renouvelables devraient être au même niveau que les coûts d’exploitation des centrales électriques conventionnelles, voire inférieurs.
Cependant, les coûts d’exploitation de toutes les centrales électriques à combustibles fossiles existantes continueront d’augmenter fortement, avec des prévisions supérieures à 100 €/t de CO2 d’ici 2030.
D’après Christoph Kost, responsable du département Analyse des Systèmes Energétiques à l’Institut Fraunhofer ; « Cette augmentation des coûts signifie un marché très dynamique pour les nouvelles centrales d’énergies renouvelables, car les entreprises préfèrent investir dans de nouvelles centrales électriques renouvelables plutôt que de supporter ces coûts d’exploitation élevés. Cependant, il est nécessaire de s’assurer une superficie et une capacité de centrale suffisantes pour l’éclosion de nouvelles centrales éoliennes et photovoltaïques ».
Nous pouvons donc parier sur un avenir prometteur pour l’énergie verte quel que soit les systèmes utilisés.
Sources: tecsol.blogs.com