La filière photovoltaïque est sujette à de nombreuses idées reçues sur les panneaux solaires. En effet, avec 55 000 tonnes de panneaux posés durant l’été 2016 en France, la circulation des préjugés concernant l’impact écologique de ces derniers prend de l’ampleur.
Idée reçue n°1 : “Les panneaux solaires ne sont pas recyclables”
Recyclage : Action de soumettre une matière, des déchets à un nouveau traitement.
Tout d’abord, les panneaux solaires dit « silicium cristallin » représentent 90% du marché mondial. Ces derniers sont composés à 75% de verre, une matière recyclable à l’infini, tout comme l’aluminium qui compose son cadre. Suite au recyclage du verre et de l’aluminium, on trouve un film plastique en EVA (Ethylène Acétate de Vinyle) qui peut être transformé en granules pour être refondu ou brûlé pour générer de l’électricité. Enfin, les cellules en silicium et les conducteurs électriques (qui sont soit en aluminium, en argent soit en cuivre) sont séparés mécaniquement et chimiquement avant d’être fondus et réutilisés. Tous les composants des panneaux solaires sont donc recyclables avec plus ou moins de besoins techniques et matériels.
Idée reçue n°2 : “Les panneaux solaires nécessitent des minerais dont la quantité est limitée”
Afin de construire des centaines de kilos de panneaux solaires, quelques milligrammes d’argent, de bore ou de phosphore sont nécessaires. Ces matériaux sont employés pour améliorer la conductivité du silicium, ils ont donc un rôle secondaire de complément. Le manque de quantité de ces ressources sera sûrement, un jour, une contrainte à prendre en compte dans la fabrication des panneaux solaires.
Néanmoins, aujourd’hui l’abondance du silicium (deuxième élément le plus présent sur terre après l’oxygène) allié aux nouvelles découvertes scientifiques dans le domaine du photovoltaïque qui réduisent la quantité nécessaire de ce dernier à la fabrication des panneaux solaires présage un changement dans les besoins de matériaux utilisés.
La fabrication de panneaux solaires photovoltaïques ne détériore donc pas la préservation de minerais car ces derniers sont utilisés à des proportions raisonnables et deviennent remplaçable grâce aux avancées scientifiques.
Idée reçue n°3 : “Il faut plus d’énergie pour fabriquer les panneaux solaires qu’ils n’en produisent”
Le processus industriel de fabrication des panneaux solaires nécessite un apport énergétique assez important. Néanmoins, les avancées scientifiques et l’évolution des technologies de ces dernières décennies favorisent la baisse du besoin énergétique nécessaire à la fabrication des panneaux solaires et le taux de CO2 émis de cette activité.
En effet, selon une étude parue dans Nature Communications en décembre 2016, l’empreinte des panneaux solaires a été divisé par 20 en 30 ans (409 grammes d’équivalent CO2 pour un kWH en 1986 et 20 à 25 grammes d’équivalent CO2 par kWH aujourd’hui). Aujourd’hui un panneau solaire rembourse sa « dette énergétique » en seulement un an et demi en France contre 5 ans en 1992.
De plus, il faut noter qu’il est désormais possible d’utiliser de l’énergie solaire pour fabriquer des panneaux photovoltaïques, c’est ce qu’il s’appelle un cycle vertueux. En effet, plus nous aurons d’énergie solaire, plus celle-ci sera propre.
Idée reçue n°4 : “Les panneaux solaires ne durent que 25 ans”
Les panneaux solaires ayant une durée de vie de 25 ans sont les premiers panneaux produits dans les années 1980. Ces premiers produits mis en vente sur le marché sont désormais en phase de recyclage.
La durée de vie des nouveaux modèles est complexe à calculer mais les pronostics avoisinent les 40 ans. Cette évolution se justifie par les découvertes scientifiques et les progrès techniques. Comme tout produit, la puissance des panneaux s’amenuisera petit à petit avec les années mais les coûts de fabrication et d’entretien seront rentabilisés.