Marché de l’énergie verte : qui sont les vrais acteurs de la transition écologique ?
C’est le vendredi 28 septembre que l’ONG Greenpeace a publié un guide de l’électricité verte où elle passe au peigne fin les différentes offres des 19 fournisseurs d’électricité en France.
La raison ? Savoir quels fournisseurs proposent une électricité « vraiment verte », produite par des énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique) pour permettre aux consommateurs de mieux s’orienter dans leur choix de fournisseur d’électricité afin de réduire leur empreinte écologique.
Parce qu’aujourd’hui, 29 distributeurs d’électricité se partagent le marché Français et, en 10 ans, les offres vertes des distributeurs se sont multipliées, permettant aux consommateurs de participer à la défense de l’environnement. Mais en sommes-nous vraiment si sûr ?
D’après les critères de l’ONG de protection de l’environnement, seulement 3 fournisseurs proposent de l’électricité propre : Énergie d’ici, Enercoop et Ilek.
Ces trois fournisseurs, un peu plus chers que leurs concurrents certes, peuvent actuellement se vanter de proposer à la distribution une électricité verte à 95%, en plus de soutenir les projets de production verte comme les petits producteurs et les centrales solaires villageoises, un acte citoyen à souligner.
Mieux encore ! Chez Ilek vous pouvez même choisir l’énergie (hydraulique ou solaire) et la région dans laquelle vous souhaitez investir. Chez Énergie d’ici et Enercoop, vous trouverez une carte des producteurs chez qui ils se fournissent, et ils sont tous Français ! Un gage de transparence que l’on ne retrouve pas ailleurs.
Parmi les plus mauvais du classement (toujours d’après Greenpeace) figurent les distributeurs d’électricité historiques en France : EDF, Engie ou encore TOTAL Spring. Pour exemple, l’électricité verte produite par EDF ne représente que 10% de la production totale.
D’après Alix Mazounie, chargée de campagne Energie à Greenpeace France, “Beaucoup d’entre eux (les fournisseurs) trompent les consommateurs et consommatrices”, “il faut regarder la politique de l’entreprise. Il y a les fournisseurs vraiment verts qui vont réellement acheter ou produire de l’électricité d’origine renouvelable. À l’inverse, il y a les fournisseurs vraiment pas verts, qui vont acheter des certificats verts. Mais en réalité l’argent du consommateur va permettre de financer, produire, investir dans des énergies fossiles ou nucléaires qui sont extrêmement toxiques pour l’environnement”.
Et c’est là qu’est tout le problème de cette situation, car d’après la réglementation, un fournisseur d’offres vertes peut se contenter d’acheter de l’électricité produite dans une centrale à charbon ou nucléaire, du moment qu’il achète aussi un certificat vert attestant qu’une quantité équivalente d’électricité renouvelable a bien été injectée sur le réseau. C’est par exemple le cas chez Total.
Dans tous les cas, si vous voulez être sûr de consommer de l’électricité “vraiment verte”, un seul conseil: produisez la vous même grâce à l’autoconsommation photovoltaïque !
Retrouvez ici le guide complet publié par Greenpeace.
Source Greenpeace Octobre 2018